a perfect circle

Jamais A Perfect Circle n’a aussi bien porté son nom. « thirteenth Step » représente pour moi tout ce que la musique devrait toujours nous apporter : une émotion sans commune mesure, une sensation de liberté et de bien être, l’envie de s’abandonner totalement… Ne rien ressentir d’autre que les notes, les mélodies, les sursauts des guitares, ne penser qu’à ce qu’évoque le groupe. « the package » fait frémir, Maynard James Keenan surprend toujours, intense, son chant reste irréel… Cette première chanson annonce à elle seule un album magnifique, 7 minutes de bonheur, on a du mal à y croire… « Weak and powerless » nous ramène à la réalité, plus simple et plus « single » peut être, mais A Perfect Circle n’a pas besoin de grand chose pour toucher. Les mots sonnent justes, nous voilà bien démunis et ce n’est pas l’émouvant « the noose » ou l’intriguant « vanishing » qui vont me contredire… A Perfect Circle installe son ambiance, peaufine ses rythmes, et nous berce (« a stranger ») avec facilité. Docile, dépendant, voilà ce que l’on devient à l’écoute de « Blue », titre absolument captivant.

A Perfect Circle est moins accrocheur et rageur que sur « Mer de noms », préférant nous entraîner dans un univers plus réfléchi, jouant donc sur les ambiances et les atmosphères, construisant son petit monde à travers ses titres. Belle surprise que « The Nurse Who Loved Me », ballade à la limite de la berceuse pour enfant, on se croirait allongé dans un pré à écouter les oiseaux gazouiller ! Juste derrière, le puissant « Pet » rappelle tout de même la force du groupe, riff puissant comme un « Stinkfist », pourtant, ce n’est pas Tool… Car si la voix reste la même, A Perfect Circle a définitivement réussi à se dissocier de cette influence lourde qu’est Tool, pour réussir à développer sa propre personnalité… Plus léger, plus rêveur, moins compliqué mais tout aussi émouvant, A Perfect Circle dévoile son immense talent au grand jour… Un disque exceptionnel, tout simplement.